mardi, décembre 18, 2007

Interview Philippe Lagneaux (Rozz)



Q: Bonjour Philippe, merci à toi de bien vouloir répondre à ces quelques questions. Quand et comment as-tu commencé la guitare? Avais-tu un "guitar-hero"?

R: J'ai commencé le solfège à l'age de 9 ans, puis la trompette à 10 ans. C'est à 14 ans que l'envie de jouer de la guitare m'est venue, grace à une cousine qui avait demandé à son père de lui offrir une guitare au retour de son voyage des baléares. Quand j'ai vu cette guitare, j'ai flashé et j'ai dis "Papa je veux jouer de la guitare"!!

Q: Peux-tu nous raconter les débuts de l'aventure Rozz? Comment as-tu rencontré les autres musiciens du groupe?

R: Dès la fin de mon service militaire, en janvier 1983, je me suis mis en tête de trouver un groupe, puis un jour en Mars 1983, consultant les petites annonces dans un journal local, je vois "groupe de hard cherche guitariste, répet sur Denain". J'ai donc appellé ce groupe et obtenu un rendez vous pour le lendemain. J'ai rencontré Marcel et Jean-Pierre, ils m'ont remis une cassette deux titres " les legions du démons" et "une autre vie" et une semaine pour les bosser. L'essai fut concluant puisque je suis resté dans ROZZ jusqu'à la séparation.




Q: D'où vient le nom du groupe? Qui l'a trouvé?


R: Le nom du groupe vient de nulle part et ne veut rien dire. C'est le soi-disant premier manager du groupe qui l'a trouvé, car trois semaines aprés la formation du groupe nous avions déjà un concert à honorer, il nous fallait un nom pour l'impression des affiches. ROZZ est né !


Q: Comment définirais-tu la musique de Rozz, quelles étaient vos influences?

R: La musique de Rozz est un mélange de nos gouts musicaux, tous différents les uns des autres, d'ailleurs certains membres du groupe n'écoutait pas que du hard. Je pense que dans certains morceaux, on peut retrouver du Black Sabbath, Iron Maiden pour la musique et Motorhead et Vulcain pour la voix.



Q: Comment se passait le travail des compositions dans Rozz?

R: Il est vrai que Marcel apportait la plupart des idées en répétition et nous brodions tous ensemble pour créer un titre. Pour ce qui est des paroles, elles étaient écrites par Jean-Pierre.

Q: Quels souvenirs gardes-tu de l'enregistrement de votre 1ère démo?

R: L'enregistrement des démos ainsi que de l'album restera un souvenir inoubliable, que dire de plus, il faut le vivre!

Q: Vous êtes originaires de Valenciennes, comment était la scène rock et hard dans le Nord dans les années 80?

R: Il y avait, heureusement pour nous les groupes, quelques associations qui organisaient des festivals, mais à part ça il était trés difficile de tourner.


Q: Vous avez eu peu de soutien de la part des magazines spécialisés nationaux comme Enfer ou Metal Attack, sais-tu pourquoi?

R:Non, il faut leur demander... Le seul magazine qui a parlé de nous c'est Enfer, je dois d'ailleurs encore avoir les critiques au grenier.

Q: Comment avez-vous signé avec Devil's Records, avec le recul que penses-tu de cette maison de disques?

R: Simplement en leur présentant une démo, ils ont dit "OK on signe". Devil's nous a quand meme permis d'enregistrer notre album, mais ils se sucraient bien au passage!

Q: Comment s'est passé l'enregistrement de l'album?

R: De nuit, en Belgique au studio Pyramide, les prises de sons et le mixage ont duré douze jours. Cela fut une bonne expérience, j'adore le studio !!!

Q: Pourquoi seulement un mini album, vous aviez pourtant fait plusieurs demos auparavant avec pas mal de titres qui sont restés inédits?

R: Parce que nous n'avions plus de bassiste à l'époque. On a donc contacté Yvon le bassiste du groupe TRIPLAN et pour éviter de lui en mettre trop dans la tête, on a décidé de n'enregister que sept titres.



Q: Il existe un 45t hors-commerce, sais-tu à combien d'exemplaires a-t-il été tiré?

R: Oui ce 45t a été tiré à trois cent exemplaires destinés uniquement à la promotion de l'album.

Q: Quelles ont été les repercutions de cet album? Avez-vous eu des contacts à l'étranger?

R: Cet album nous a permis de faire une tournée française en mai 86. Nous avons quelques contacts en Allemagne, Belgique et au Brésil. Il y a eu environ trois cent albums vendu à l'étranger.

Q: Comment se passaient les concerts? Avez-vous ouverts pour des groupes importants? Vous avez tourné avec les belges d'Acid je crois?

R: Nous avons fait les premières parties de VULCAIN, TOKYO BLADE "2 fois", BLUE OYSTER CULT et bien sur ACID.


Q: Vous aviez préparé un second album ensuite, malheureusement, il n'est jamais sorti. Comment cela se fait-il?

R: Effectivement, nous avions prévu d'enregistrer le second album, je peux meme te donner le titre: "NOMANS'LAND". Il ne s'est pas fait tout simplement parce que ROZZ s'est séparé...

Q: Coment s'est terminée l' histoire de Rozz?

R: Un jour de juin 87, Marcel et Jean-Pierre sont venus chez moi m'annoncer qu'ils arretaient tout.

Q: Es-tu resté en contact avec tes anciens compagnons?

R: NON.............sauf avec Jacky quelque temps mais maintenant je l'ai perdu de vue.

Q: Qu'as-tu fait après la séparation? Joues-tu toujours de la musique?

R: Je n'ai plus joué de guitare pendant quelques temps, j'avais du mal a accepter cette décision. Maintenant je joue dans un orchestre de variété française et international.



Q: Une réédition de l'album ainsi que du 2ème album inédit serait-elle envisageable selon toi?

R: Je ne sais pas, moi je suis partant!

Q: Quels sont tes meilleurs souvenirs de l'aventure Rozz?

R: Sans aucun doute la tournée en mai 86 ainsi que l'enregistrement de l'album.

Merci beaucoup Philippe!!

vendredi, novembre 30, 2007

Interview Georges Bodossian (OCEAN)



Voici pour finir en beauté cette semaine "Océan" une interview de Georges Bodossian qui revient sur l'histoire du groupe.
Un immense merci à Georges pour sa sympathie et sa disponibilité!!!

Q: Salut Georges, tout d'abord que deviens-tu?

R: Salut Shreut, toujours et plus que jamais dans ce qui me passionne le plus: "la musique". Je travaille dans mon studio "bodo100soundsystem" à composer, réaliser et produire divers projets pour 2008: musiques pour l'image, films, documentaires tv, musique pour le sport et les news, un album perso world lounge sur Buenos Aires, qui retrace un parcours initiatique, un parcours personnel, car je suis né argentin (et oui j'ai du sang latin qui coule dans mes veines)!
Un retour sur scène avec un groupe de Blues Rock avec un album en préparation courant 2008 avant d'attaquer tous les festivals de rock et blues en France, sans oublier le travail d'archives sur Océan en vue de la production d'une intégrale concernant le groupe, des infos seront disponibles dans le courant de l'année sur mon propre site en construction actuellement.
Comme tu vois ça sera une année bien remplie, sans oublier mon travail de session-man pour artistes et labels de prod.



Q: Revenons aux débuts d'Océan, quand as-tu formé le groupe et d'où vient le nom? Comment as-tu rencontré Noël et Robert?

R: La naissance du groupe Océan se fait en 1974, nous étions alors dans la mouvance de la" musique progressive", j'ai trouvé le nom du groupe un soir en écoutant un album du groupe Y E S "Tales from topographiques oceans".
O C E A N, cinq lettres, les mêmes en anglais et en français, la même signification, c'était évident en tout cas nous l'avons adopté de suite .

Allez un récapitulatif des 2 premières périodes avant d'arriver à ma rencontre avec Robert et Noel fin 75.

-1974 1ère formation : Sylvain Nardelli ( claviers ) Jean Paul Souillot ( basse) Daniel Buffet (batterie) Georges Bodossian (guitares)
premières dates ,maison des jeunes et centres culturels, des concerts avec le groupe Caravan, Julie Driscoll, Magma et des festivals pop en France.

- 1975 2ème formation : Alain Baudet (ex- Solitude) remplace Daniel Buffet à la batterie, le groupe joue énormément en region Parisienne, très présent sur la scène du Gibus, la boîte à la mode du moment .
Le répertoire et les compositions du groupe serviront plus tard à la création de "GOD'S CLOWN"
Fin 75 séparation du groupe, obligations militaires pour certains, et usure pour d'autres, je reste seul sur le navire.

Comment faire pour remonter le groupe avec une musique moins progressive, plus dure, retrouver les sensations d'un power trio, sur les traces de "Cream", d"Hendrix" avec une pointe de fusion "Crimson" et un chanteur "Zepelinien".... He bien, il faut avoir vraiment beaucoup de chance, c'est sûrement une histoire de karma!
On me propose d'aller voir un groupe, Aspic rebaptisé Black Moon en manque de guitariste par l'intermediaire d'un ami commun de Bernard Leroy, après quelques coup de fils me voiçi parti au rendez- vous "Impasse de la baleine" QG du groupe Aspic avec Robert Belmonte au chant, Bernard Leroy aux drums et Noel Alberola à la basse, sans oublier Gerald Pernet au son et responsable du backline.
Présentation faite, nous avons joué, jammé, fort! Très fort! C'était super, magique, nous avions notre groupe!
Une musique dure et progressive, l'énergie à l'état brut, un power-trio avec un chanteur et quel chanteur!
Je me suis dit voilà mon groupe!
Je leur propose de reprendre Océan avec cette nouvelle "potion magique" et de bénéficier du passif du groupe, répertoire, dates, concerts, presse et logistique.
Une année de travail, des concerts et des concerts, du Gibus au Golf Drouot, des centaines d'heures à l' Impasse de la baleine forgèrent "GOD'S CLOWN" et la plus grande amitié entre les membres du groupe, certainement nos plus belles années!

Je voudrais rajouter que par la suite Bernard Leroy sera remplacé par Jean Pierre Guichard ex batteur du groupe Ange, lui même remplacé par Alain Gouillard, ex- Edition Spéciale, sur toute la periode Barclay.
Il est juste de les citer car ils font aussi partie de l'aventure "O C E A N".




Q: En 1976 sort le 1er album, comment se passe l'enregistrement?

R: Nous n'avions pas encore une grande expérience du studio, notre premier champ de bataille, mais Océan était une véritable machine de guerre, bien huilée et préparée.
Nous l'avons produit, 30 jours de prises et 15 jours pour les mix's aux studios Family à Paris .
Très peu d'overdub's, pratiquement du live sauf pour le chant et quelques re-re guitares et choeurs.
Le véritable problème était de rendre la puissance et l'énergie du groupe sur une bande magnétique, véritable difficulté en France habitué à la variété traditionelle!
Ce sont des super moments nos premiers pas dans l'univers de l'enregistrement, certainement ceux qui marqueront à jamais mon parcours professionel.
Un seul regret: le studio Family a brulé dans un incendie et tous nos masters avec!




Q: On dit souvent que votre 1er album est un compromis entre Led Zeppelin et King Crimson, quelles étaient vos influences pour ce disque?

R: Nous écoutions à l'époque Led Zep, Cream, King Crimson, Frank Zappa, Mahavishnu, Weather Report, Gino Vanelli sans oublier Hendrix. Le groupe avait deux tendances, une tendance Hard-Rock et une tendance plus progressive allant jusqu'au Jazz-Rock.
Robert aimait les belles mélodies, Queen était une référence, sans oublier Deep Purple; pour ma part en tant que guitariste et compositeur je voulais un univers musical propre à Océan, loin des autres, créer notre propre identité, notre propre texture sonore, GOD'S CLOWN laisse son empreinte par son originalité.




Q: Et avec le recul que penses-tu de ce 1er disque? Il a été beaucoup critiqué alors que maintenant il jouit d'une très bonne réputation (méritée d'ailleurs!!)...


R: Les bonnes choses sont celles qui résistent au temps ! Il a été critiqué, mal aimé, ignoré par la presse rock française...j'aime cet album ! Un premier album est toujours magique, c'est toujours un moment unique, fragile, maladroit, spontané rempli de sincérité, de générosité, de créativité, des instants qui restent imprimés dans la memoire pour toujours.
Je suis très fier de cet album!



Q: Pendant 3 ans plus de signes discographiques d'Océan, que s'est-il passé pendant cette période?


R: Après l'enregistrement de GOD'S CLOWN, il fallait trouver un label, distributeur ou maison de disque. Nous avons contacté le label Crypto, le seul label de rock français, avec Ange, Monalisa, Little Bob Story, Ganafoul. Ils nous ont proposé un contrat, nous l'avons signé, nous sommes partis sillonner la France, centres culturels, maison de jeunes, salle des fêtes, théâtres, festivals, clubs, nous étions à Paris au Rose Bonbon à domicile.
EMI publishing, après un concert au Rose Bonbon, nous propose de travailler avec eux pour finaliser un contrat dans une grande maison de disques. Pendant une periode de six mois nous préparons de nouveaux titres, EMI produit nos maquettes, la plupart de ces titres figurent sur le premier album Barclay. ...deux années bien remplies !




Q: Enfin c'est donc la signature avec Barclay et la sortie de l'album eponyme en 1980. Pourquoi avoir alors abandonné le chant en anglais?


R: Juin 79 signature de contrat avec Barclay, Juillet / Aout sessions au studio Aquarium à Paris avec Andy Scott.
Nous avons opté pour le chant en français avec notre editeur EMI, il était impensable pour un groupe français de signer un contrat en France tout en chantant en anglais, nous avons pris aussi une direction musicale plus formaté "chanson Hard-Rock", on devait prendre en compte l'avis d' EMI, de Barclay et de notre management, c'était très complexe à gérer et facile à diviser!



Q: Est-il exact qu'à lépoque chez Barclay, on ne voulait proposer un contrat qu'à Robert et qu'il aurait refusé?


R: C'est une mauvaise info ! ! !
Robert a eu des propositions bien plus tard, après l'aventure Océan mais c'est une autre histoire...




Q: Au début de l'année 80 vous vous retrouvez à faire la 1ère partie de la dernière tournée française d'AC/DC avec Bon Scott, comment s'est déroulé cette tournée?


R: Un grand moment! C'était leur 16ème mois de tournée mondiale, la France avant de terminer à Londres, des moments extrêmes, des sensations inoubliables, nous avons appris énormément!
Assurance, confiance, efficacité, se produire tous les soirs devant trois mille, quatre mille, cinq mille personnes, ça te rend fort.
La scène forme l'artiste, cette expérience a fait jaillir le meilleur de nous-mêmes.




Q: Océan a également ouvert pour Iron Maiden...


R: Oui on a également ouvert pour Maiden sur deux périodes en France. Iron Maiden était à l'époque un groupe fragile avec des problèmes de chanteur, c'était leurs débuts ils étaient très loin de l'efficacité d'AC/DC.
Nous nous sommes régalés, car après notre expérience australienne nous n'avions peur de personne, d'ailleurs ils l'ont compris car sur la deuxième tournée ils nous ont imposé un groupe Anglais "More" en avant avant première: 20hres "More"....21hres " Océan "....22hres "Iron Maiden"....pris en sandwich, le public chauffé à blanc attendait Maiden, je te laisse imaginer, un vrai combat de boxe! Ca reste un très bon souvenir.




Q: Il y eut aussi des concerts à l'étranger, quel était l'accueil?


R: Nous nous sentions bien à l'étranger car que se soit en Angleterre, en Belgique, au Luxembourg, en Suisse ou bien en Hollande, la musique "anglosaxone" fait partie de leur mode de vie, le public se déplace aux concerts pour s'exprimer, faire la fête et participer, ils sont moins coincés que nous francophones. Nous cachons souvent nos émotions, c'est dommage car souvent un artiste a besoin de cette réactivité pour donner le meilleur de lui-même.



Q: Ensuite il y a eu l'album live, où et quand a-t-il été enregistré? Pourquoi sortir un disque en public aussi rapidement?


R: L'album live a été enregistré sur la tournée française (mars, avril, mai, juin 1980), Barclay réserve le Mobile Rolling Stones pour capter le groupe sur plusieurs dates dans les meilleures conditions avec Mick Mc Kenna au son, le mobile revenait de la tournée Eric Clapton pour rejoindre celle d'Elvis Costello.
Nous étions un peu déçus de la production de notre dernier album, malgré la qualité des titres, il reflétait mal le son et l'énergie du groupe sur scène, faire un live sans compromis révélait le groupe dans sa performance, nous avons obtenu l'accord d'EMI et celui de Barclay en nous imposant une face studio et une face live.....j'aurais vraiment préféré un album live dans son integralité!..... donc A + B .



Q: Comment se passait une tournée française à l'époque, quelle était l'affluence moyenne et avez-vous senti un soutien, une ferveur de la part du public?


R: Nous étions une équipe de quinze personnes sur les tournées, véhicules, son, lumières, techniciens, roadies, managers ....c'était pour l'époque une production très lourde.
Nous faisions entre 500 et 1500 places suivant la taille des salles et le cadre du concert, plein air, festivals, fêtes de ville ou autres manifestations ... Fête de l'Humanité , Châteauvallon, Pantin, l'Olympia, Bobino....
Le public dans sa majorité connaissait Océan, nous faisions une moyenne de cent cinquante concerts par an, nous sentions leur soutien et leurs encouragements à chaque prestation du groupe.




Q: Et quel était le soutien des media (radio, presse locale, tv)?


R: La presse locale toujours présente sur nos parcours, les radios locales et les radios libres programmaient Océan sans problème, nous avons fait de nombreuses télévisions régionales et une bonne douzaine de télévisions nationales, le service promo Barclay faisait son travail, c'était vraiment très dur à l'époque pour un groupe de Hard-Rock d'être diffusé sur une chaine nationale, d'ailleurs nous avons été censurés par le service public dans une émission spéciale vacances "en direct de Provins" présentée par Michel Drucker à cause d'une phrase dans "Aristo" je cite "mon cul sur la commode" , j'aimerais bien trouver cette télé jamais diffusé!
Sans oublier la presse spécialisée française qui a brillé par son absence et son esprit de démolition.


Q: Il y a un passage TV d'Océan pour le titre Rock n'Roll que l'on peut voir sur le site youtube( http://www.youtube.com/watch?v=f36aFiA7Z8Q). Te souviens-tu de cette émission (qui s'appelait "les enfants d'AC/DC") et sais-tu s'il existe d'autres vidéos d'Océan?


R: Je me souviens de cette émission, Océan n'existe plus depuis quelques mois, nous sommes en 1982, donc la chronologie de cet épisode vient après la séparation officielle du groupe, la maison Barclay est rachetée par le groupe Polygram aujourd'hui Universal, ils ne reconduisent pas le contrat d'Océan, mauvaises négociations de la part d'un management trop gourmand et loin de la réalité, ce management a fracturé le groupe en deux, les deux manquants sont remplacés, et nous voiçi à l'émission "les enfants d 'AC/DC" avec le roadie batterie aux drums et un guitariste americain (Benny Soyan) à ma place jouant une de mes chansons! A partir de là c'est une autre histoire.....
Océan a fait une douzaine de passages TV nationales ("Dimanche Martin ", "Drucker" , "C'est encore mieux l'apres midi" reportage sur nos tournées aux" INFOS TF1" , 20hres sur la 3 ...etc + des télés régionales, sans oublier un clip réalisé par Captain Vidéo), tous ces moments seront bientôt sur "youtube.com"




Q: En 1981 sort le 3ème album qui est encore éponyme, pourquoi donc?


R: Enregistré à Londres, un moment magique, le groupe dans sa meilleure forme, une belle photo, une production top, un son d'enfer......c'est O C E A N !.....que rajouter d'autre?!
en tout cas c'est ce que nous pensions.




Q: Coment se passait le travail de composition au sein d'Océan?


R: La création ou la composition est un travail solitaire, j'amenais mes idées, chansons, mélodies, riffs, gimmicks, dans le cadre de nos répétitions, quand l'une d'elle faisait l'unanimité, le groupe se mettait au travail, Robert s'occupait en général des mélodies, basse batterie des rhytmiques, moi pour les guitares. Pour le reste, structures, arrangements, réalisation c'était un travail d'équipe, l'étape finale était de jouer le nouveau titre sur scène, ça nous permettait de corriger et de rectifier le tir selon la réaction du public.



Q: A ce moment le groupe est au top, non seulement l'album est excellent mais il se vend plutôt pas mal, on commence même à parler d'une version anglaise, que se passe-t-il?


R: 80.000 albums selon les chiffres Barclay, tout va pour le mieux, les tournées marchent, la presse anglaise en parle, les radios diffusent et le groupe est au top!
Barclay reçoit une proposition par une chaîne de radio américaine qui nous propose de tourner aux US sur tout leur circuit de diffusion, mais il faut faire une version anglaise, obligatoire pour le marché americain, et prendre en charge tous nos frais de déplacements. Barclay a préféré investir sur son catalogue de variétés Balavoine, Lavilliers ou autres chanteurs sur le territoire français, après tout en France on fait de la musique pour pas grand chose, je pense que nous avons raté un épisode incroyable qui aurait pu changer le futur du groupe... finalement en France en trente ans, seulement deux groupes ont bénéficié d'un véritable plan de carrière: Trust et Telephone. Il faut vraiment s'accrocher pour faire du rock en France !




Q: Justement, quels étaient les rapports qu' Océan entretenait avec Trust? Dans un interview à Best vous déclariez qu'en France il n'y a de place que pour les premiers, "si Trust fait du hard, plus personne n'a le droit de faire du hard", c'était vraiment le cas? Comment l'as-tu ressenti?


R: J' ai connu Norbert Krief dès le début de nos aventures réciproques, nous sommes amis depuis longtemps, le premier concert de Trust à l'Olympia s'est fait avec le backline d'Océan, nous n'avions pas de rapports particuliers entre nos groupes, nous suivions chacun notre route, eux dans le tourbillon du succés et nous dans le travail acharné. Nous ressentions un sentiment d'amertume concernant la presse rock, l'interview de Best c'était simplement le sentiment de vouloir leur dire , mais enfin parlez un peu plus dans vos pages du rock en France! Bilan : quatre albums , 150 concerts par an , tournée AC/DC ,Tournée Iron Maiden, l' Olympia, Bobino, Le Palace, Pantin, reportage Océan aux infos TF1 ...etc , total, pas une seule page pour Rock & Folk et deux pages pour Best sur tout notre parcours. Il a fallu 20 ans pour que Hard Rock magazine à la réédition du dernier album par Axe Killer le proclame je cite, "monument national" je me souviens nous nous sommes regardés avec Robert en se pouffant de rire nous disant "ça c'est notre karma!"


Q: Qu'est-ce qui t'amènes finalement à quitter le groupe en 1982?


R: Revenons à cette période, Barclay dépend de Polygram, Polygram ne reconduit pas le contrat et ne veut plus entendre parler de notre management, le groupe est usé, fatigué, le moral à zéro. Au moment où tout doit décoller, tout devient compliqué, en bref et sans rentrer dans le fastidieux, il était hors de question pour moi de continuer Océan avec le même management, donc fracture, une partie reste et l'autre s'en va.



Q: Pendant ce temps Robert et Noël s'accrochent et Océan sort enfin un nouveau 45t en 1983 mais l'album promis n'arrivera jamais, sais-tu ce qui s'est passé à ce moment? Je ne m'explique pas ce gachis, comment un groupe qui a du succés et un talent évident ne peut pas trouver de soutien?


R: Pendant ce temps Robert et Noel s'accrochent toujours avec le même management..., mais le groupe qui avait du succès et du talent n'est plus le même, pour produire un album il faut avant tout le penser, le composer, le réaliser, créer la matière artistique, avoir les moyens de le financer et surtout être bien entouré !!!


Q: Sais-tu si Océan a fait quelques concerts dans ces années-là?


R: Une ouverture pour un groupe anglo-saxon à la Mutualité, j'étais dans la salle ce jour-là, c'était une drôle d'expérience d'entendre son groupe dans le public !



Q: En 1986 te revoilà dans Océan en duo avec Robert, mais encore une fois l'aventure ne durera que le temps d'un single...


R: Fin 83 Robert part d'Océan et là on revient à ta question "Est-il exact qu'à l'époque chez Barclay, on ne voulait proposer un contrat qu'à Robert et qu'il aurait refusé?" mais il faut la formuler autrement!
Est-il exact qu'en 1983 ,une maison de disques voulait proposer un contrat à Robert?
Oui, et c'est le management d'Océan qui s'est interposé et l'a empêché de signer! Ecoeuré, Robert est parti!
Nous nous sommes revus avec beaucoup de plaisir, et on a commencé à retravailler ensemble pour d'autres artistes, compositions, arrangements,réalisations, séances. Nous étions à l'époque du maxi 45tour et du rock fm, nous avons composé "Juste au bout du désert " il a été réenregistré par la suite pour Sony Music , c'était simplement le plaisir de se retrouver ensemble et pas de remonter le groupe, cette envie viendra dix années plus tard.



Q: Qu'as-tu fait ensuite? Pardonne-moi cette question un peu triviale mais est-il exact que tu as fait des BO de films X dans les années 80?


R: En ce qui me concerne à partir de 1983, je me suis investi au service des autres en tant que musicien, arrangeur et réalisateur. Par la suite j'ai monté mon propre studio d'enregistrement et j'ai composé de la musique pour l'image, long métrages, documentaires, génériques, pubs, illustrations musicales et effectivement j'ai fait la BO de quelques films X fin 80 début 90 parmi une quantité d'autres productions. Mais pour revenir à Océan nous sommes tous, sauf Noël, restés dans le monde de la musique: Alain Gouillard est devenu le batteur de H.F.Thiefaine, par la suite celui de Louis Bertignac, Mickey Finn,The Blues Makers, Gerald Pernet notre ingé et cinquième membre du groupe a pris en charge avec tout notre staff technique pendant des nombreuses années le son de H.F.Thiefaine,Touré kunda, Johnny Cleg, Renaud parmi tant d'autres.


Q: Et qu'en est-il de Robert?


R: Après "Juste au bout du désert " nous travaillons ensemble sur d'autres titres: Harem, Mourir de Vivre, 3 heures du mat, tous inédits. Robert compose des titres pour lui, mais des problèmes de santé perturbent son travail, rajoutant à cela un ciel pesant et orageux sur sa vie sentimentale. J'ai dans mes archives quelques maquettes et une très belle balade, il n'existe rien d'autre à ma connaissance.


Q: On reparle enfin d'Océan au début des années 2000 puisqu'on vous voit apparaitre sur un album tribute à Trust avec une superbe reprise de Ton Dernier Acte. Comment avez vous été sollicités pour faire partie de cet album et qui a décidé du morceau? C'est une excellent choix, la voix de Robert me donne des frissons à chaque écoute!


R: On reparle d' Océan en 1987 nouvelle version de "Juste au bout du desert "pour Sony Music, en 1998 reedition de GOD'S CLOWN" par le label Mantra FGL, en 1999 les compils "REVOLUTION HARD ROCK Vol 1+ Vol 2" avec les titres "Menteur" et "A force de gueuler" et la réédition du dernier album Barclay + les titres live toujours par Axe Killer FGL, ensuite en 2000 Thierry Wolf pdg de FGL nous sollicite pour le tribute à Trust, nous avons décidé du morceau avec Robert, je pense que nous avons fait le bon choix.



Q: A ce moment-là aviez-vous décidé de redémarrer le groupe ou ne s'agissait-il que de participer à ce disque?


R: En 2001/ 2002 nous retrouvons l'envie de redémarrer le groupe avec Gilles Polvé à la basse et notre ami Alain Gouillard aux drums ,on retrouve les mêmes sensations , les mêmes envies , la même énergie, nous decidons alors de préparer un nouvel album et le retour sur scène .



Q: L'aventure prend malheureusement fin en mars 2004 avec le décès de Robert...


R: L'aventure prend fin violemment ..... que dire...... Robert tu nous manques.....



Q: Ne parlons que des bons souvenirs, peux-tu nous en raconter quelques-uns?


R: Je me souviens, il n' y a pas si longtemps d'un 31 décembre, nous avons passé un moment extraordinaire, chansons, musiques, souvenirs, amour, amitié, tendresse, une nuit blanche ensoleillée, une éclipse à l'envers !
Le concert de Châteauvallon avec les marins du portavion Nimitz et la 7ème flotte américaine....quel concert ! la tournée AC/DC.....Bon Scott dans nos loges buvant un verre avec Robert, le même Bon Scott nous encourageant pendant notre concert derrière le backline..... l'enregistrement de l'album à Londres avec Tim Frieze Green, Denis Weinricht ,60 jours et 60 nuits incroyables..... Julio Iglesias dans l'émission "Champs Elysées" dans nos loges nous parlant de foot et rock 'n'roll..... un concert à Nice avec Iron Maiden, Scorpions, More et Océan tous dans le même hôtel, je te laisse imaginer.... le reportage pour le journal de TF1 avec Patrice Drevet en Bretagne se terminant par une mega bagarre dans le public le jour de l'enregistrement.........Guy lux et Dany Saval remettant à Robert et moi-même le prix de la meilleure chanson Rock Pop pour "Juste au bout du désert" nous nous pissions de rire......


Q: Je crois savoir que tu prépares un petit quelque chose en hommage à Robert pour l'année prochaine?


R: L'idée c'est de regrouper un maximum d'archives, photos, documents sonores, titres inédits, films, moments lives et faire une intégrale sur deux périodes, d'abord celle de " GOD'S CLOWN ", ensuite la période Barclay avec le premier album jamais réédité, avec un max de bonus et deux titres dans mes archives à terminer si j'arrive à récupérer la voix de Robert sur les enregistrements multipistes, à cela je rajouterais le film des séances de "Ton Dernier Acte" en studio, ça sera un travail long mais c'est une manière de rendre hommage à tous les participants de près ou de loin de l' aventure Océan pour ceux qui nous ont aimés et plus particulièrement pour cette voix unique celle de Robert Belmonte.
J'ajoute que je suis à la recherche de tout document sonore, photos, vidéos, super-8 ou autres supports concernant le groupe de 1977 à 1982.




Q: Georges, merci beaucoup d'avoir répondu à ces petites questions!


R: Merci à toi Shreut!

mercredi, novembre 28, 2007

Océan - Reportage TV (video)

Suite et fin des vidéos d'Océan: voici un extrait d'un journal tv de TF1 où on peut voir de rares images live d'Océan ainsi qu'une interview du groupe par Patrice Drevet.

Merci à Georges Bodossian!!

dimanche, novembre 25, 2007

Océan - Qu'on me Laisse le Temps (2 videos)

Voici 2 nouvelles videos de Qu'on me Laisse le Temps

Merci à Georges Bodossian!!



samedi, novembre 24, 2007

Océan - 3 French TV clips (videos)

Merci à Georges Bodossian pour ces documents !!!!!

Qu'est-ce que tu Dis? :



Menteur (extrait):



Qu'on me Laisse le Temps:

lundi, novembre 19, 2007

Interview Erix (Morsüre)


Q: Bonjour Erix. Quand et comment le groupe Morsüre s'est-il formé?

R: Morsüre s’est formé au Lycée d’Argenteuil en 1981. A l’époque Arnaud était à la guitare, Pascal au chant et moi-même à la basse. Ensuite, Franck a vite rejoint le groupe en 82 pour assurer la batterie. Aucun de nous n’avait la moindre expérience musicale, nous avons donc emprunté une démarche assez Punk tout en plaquant nos références Métal par dessus. L’idée de base était de produire un métal hyper-speedé, très énergique, tout en y mettant pas mal de créativité et en évitant certains clichés des groupes de métal. La même année, Pascal est mort dans des conditions quelque peu tragiques. En 1984, Thierry a remplacé Arnaud (parti étudier en province) à la guitare avec même un second guitariste à l’époque, qui nous a finalement vite quittés. Tous deux avaient déjà plusieurs expériences de groupes de métal. Les principaux morceaux de l’album ont été conçus à ce moment là. Toujours en 1984, Thierry nous a fait rencontrer Didier, dont les influences musicales étaient fort différentes des nôtres, mais qui a tout de même été séduit par le projet et a décider de prendre le rôle de chanteur, que j’avais assumé par intérim jusque là. Entre fin 84 et début 85 nous avons décidé de nous renforcer à la guitare et Loran (ex-Metal Gods) a remplacé Thierry à la suite d’un assez long casting. Loran a vraiment apporté ce que nous recherchions à la guitare.

Q: Quelles étaient vos influences?

R: Pour résumer, disons un mix entre Motörhead et Discharge (groupe de hardcore anglais). Le tréma allemand (Umlaut) sur le « ü » de Morsüre est d’ailleurs une référence directe à Motörhead. Evidemment, nous apprécions aussi beaucoup les nouveaux groupes de Metal et de Thrash comme Slayer, Exodus, MegaDeath, Metallica et surtout Venom.

Q: Comment composiez-vous?

R: Nous n’appliquions pas une méthode unique. Parfois nous partions d’un texte sur lequel nous posions des riffs, parfois le contraire. La plupart des morceaux ont été composés en répétition, en commun. L’objectif principal était de jouer un truc extrême, sans copier qui que ce soit, en allant aux limites des possibilités de jeu, au risque de se planter.



Q: Comment vous est venue l'idée d'adapter un texte de Baudelaire?

R: Honnêtement, l’idée s’est imposée assez naturellement, sans trop y réfléchir. Si on devait absolument trouver des explications, à posteriori, disons que Baudelaire fait partie des poètes maudits et condamnés en leurs temps, car incompris par la plupart et reconnu par quelques uns. Disons aussi qu’il savait apporter des idées modernes tout en ayant des bases solides. Enfin son élégance naturelle lui permettait d’exprimer avec classe son incompréhension totale du monde dans lequel il vivait, ainsi que sa fragile humanité à travers la recherche d’expériences extrêmes. « Acceleration Process » participe modestement de cette démarche, à sa manière. Plusieurs des poèmes des « Fleurs du Mal » étaient candidats, « L’irrémédiable » s’est imposé par son format, qui se prêtait à la mise en musique, et dont les mots « résonnaient » bien Métal.


Q: Comment avez-vous été signé par Devil's?

R: Notre manager a fait un beau boulot, il faut dire qu’il connaissait bien ce milieu. Toutefois, avant de signer chez Madrigal / Devil’s records nous avions envisagé d’autres possibilités, dont Mausoleum, je pense. Les types de Devil’s ont été très clean, tout s’est fait facilement une fois que nous étions tombés d’accord.




Q: Comment s'est déroulé l'enregistrement de l'album?

R: Ca a été une expérience difficile et fabuleuse en même temps. Nous n’avions pas une assez grande habitude de l’enregistrement. Nous aurions dû préenregistrer l’album sur un 4-pistes avant d’aller en Studio, cela aurait évité des problèmes de mise en place. De plus, Franck venait de remplacer sa batterie acoustique par une batterie électronique. Son jeu était tellement rapide que nous avions besoin de pouvoir manipuler le son de batterie de façon bien le placer dans l’espace sonore et laisser de la place aux autres instruments. Le son de sa batterie électronique passait très bien en répétition. A l’inverse, çà a été un cauchemar pendant les sessions aux Studio Garage. Qui plus est, les ingénieurs du son en France n’avaient pas vraiment l’habitude du Thrash et il leur a fallu un peu de temps pour comprendre comment il convenait d’enregistrer ce nouveau style. Peut-être aurions nous du enregistrer en une seule prise et ajouter ensuite les parties de chants et les solos, de façon à préserver l’énergie du groupe ?
Nous avons beaucoup appris pendant ces sessions aux Studio Garage. Quitte à chagriner certains, profitons-en au passage pour casser un mythe : les bandes n’ont jamais été accélérées. Tous ceux qui nous ont vus jouer en réel savent que nous n’avions pas besoin de cela.

Q: Avez-vous donné des concerts?

R: Nous avons très peu joué en concert. Je pense que c’est ce qui aurait dû arriver après l’album, nous étions prêts, mais le groupe a splitté plus rapidement que prévu. Nous avons du jouer 1 fois ou 2 en public, avant l’enregistrement de l’album, notamment avec Heimat Loss un groupe de hardcore d’Argenteuil.

Q: Un second LP était-il prévu?

R: Après la sortie du premier album, un fan aux USA nous a proposé de venir enregistrer à New-York. Nous n’avions ni l’argent pour un tel voyage, ni même des nouveaux morceaux prêts. Après le split, Loran et moi-même avons continué à écrire des morceaux pour Morsüre, en parallèle d’un autre projet plus Jazz-Rock (Obsession). Nous travaillions à ce moment essentiellement en home-studio, avec une boîte à rythmes programmée pour remplacer Franck (si tant est que cela fût possibleJ). Après notre expérience de l’enregistrement d’Acceleration Process nous avions corrigé toutes les petites erreurs de jeunesse, ces nouveaux morceaux étaient vraiment bons et percutants. Ils étaient plus simples et plus efficaces que ceux du premier album, avec un bien meilleur son, une meilleure maîtrise, et toujours autant de créativité.

Q: Quand et pourquoi avez-vous splitté?

R: Morsüre était un projet extrême et exigeant. Une certaine déception s’est créée après l’enregistrement du premier album notamment à cause du son de la batterie et aussi du chant. Je pense que certains n’avaient pas le courage de remettre cela ou avaient envie d’explorer d’autres voies musicales.
Franck et Didier sont partis pour créer un groupe plus classiquement Rock, avec synthés, etc.
Loran et moi avons continué avec Morsüre d’un côté et Obsession d’un autre, un groupe plus Jazz-Rock, plus musical (et plus commercialJ), jusqu’à ce que des ennuis d’argent obligent Loran à repartir en province.

Q: Tu n'étais pas au courant de la réédition de l'album (collaboration entre les labels américains NunSlaughter Records et HellHeadbangers Records), qu'en penses-tu?

R: Je trouve que le boulot qui a été fait est excellent, c’est vraiment une belle surprise que j’ai découverte par hasard dans un forum sur le métal. Je suis naturellement peu porté sur mon propre passé, je ne conserve pas de photos de moi et je n’avais quasiment jamais réécouté cet album depuis 1985. Ca a été vraiment une expérience marrante de le réécouter 22 ans plus tard avec des oreilles neuves. Je trouve avec le recul qu’il aurait suffit de peu de chose pour que cet album soit vraiment énorme. Je trouve aussi que nous étions peut-être un peu trop en avance avec ce type de musique en 1985, çà passerait sûrement mieux maintenant. En même temps, je suis content de voir que la réédition provoque les mêmes réactions positives et négatives qu’à l’époque.


Q: Quelles étaient vos relations avec les autres groupes français de l'époque?

R: Nous avions peu de relations avec les autres groupes français de cette époque, probablement car nous étions dans un style trop différent. Cela étant dit, nous avions tout de même de bonnes relations avec Demon Eyes, qui étaient dans le même coin que nous (et qui eux aussi ont adapté un texte de Beaudelaire) et avec Vulcain (pour leur authenticité et leur générosité à la Motörhead).

Q: Avez-vous eu des contacts à l'étranger?

R: Morsüre a été un peu connu à l’étranger (notamment dans les pays Scandinaves, au Japon et aux Etats-Unis, etc.), mais nous n’avons pas vraiment eu beaucoup de contacts, mis à part avec les fans.



Q: Sais-tu ce que sont devenus les anciens membres du groupe?

R: Je n’ai plus jamais revu Didier après le split. J’ai continué à voir Loran après son retour dans la région bordelaise, mais progressivement nous avons perdu le contact. En revanche, je suis toujours en contact avec Franck qui est un ami d’enfance.

Q: Joues-tu toujours de la musique?

R: J’ai beaucoup joué après le split de Morsüre dans beaucoup de groupes aux styles différents (Métal, Jazz, Jazz-Rock, Fusion), ce qui était compatible avec mon statut d’étudiant de l’époque. J’ai totalement arrêté de jouer vers 1989, quand mes responsabilités professionnelles sont devenues vraiment trop prenantes. J’ai commencé à rejouer vers 2003, c’est dur de devoir réapprendre presque tout ce qu’on savait jouer. Je compte bien ne plus jamais arrêter et continuer à jouer dans tous les styles que j’aime, notamment la fusion Métal/Funk (genre Infectious Groove, le second groupe de Suicidal Tendencies, ou TM Stevens et autres).

Q: Au final que retires-tu de cette aventure?

R: Morsüre a été une aventure courte mais intense. Nous avons créé ce dont nous avions envie, sans copier, sans chercher à plaire. Je comprends les réactions vives qui ont suivies l’album, je comprends aussi pourquoi, pour quelques uns, cet album est quasiment culte, même s’il n’est pas parfait. Jouer les morceaux de Morsüre procurait des sensations extrêmement jouissives. C’était un beau projet, avec des gens formidables dans le groupe et tout autour, et qui me laisse encore un petit goût d’inachevé (et sans amertume) au fond de la mémoire.

HellsHeadbangers Records

mercredi, novembre 14, 2007

Blasphème - Vivre Libre 2007 (video)

BLASPHEME en répétitions (aout 2007).

Enjoy!!!!!!

Merci à Blasphème et Dominique.

lundi, octobre 29, 2007

Dynamite et Compagnie!!

Voici 2 extraits du fameux épisode des "Cinq dernières minutes" où l'on pouvait retrouver les membres du groupe TNT (avec notamment Farid Medjane).

Biographie de TNT sur le France Metal Museum.

I/ L' inspecteur Menardeau prend un cours de Hard Rock:



II/ Sur scène à la fin de l'épisode:

jeudi, octobre 25, 2007

Pub!

Petite piqure de rappel!




ROCK-FORT Show & B.A.S.E. Prod présentent :

PARIS METAL FRANCE FESTIVAL

Dimanche 13 Janvier 2008
de 14h30 à 23h

Paris (75) / La Locomotive

Tarifs : 23€ en prévente - 25€ sur place

Achetez votre place sur Digitick.com ou Fnac.com

Horaires de passage des groupes :*
21h30 - 22h45 ADX
20h05 - 20h50 BLASPHEME
19h00 - 19h45 KILLERS
18h00 - 18h40 NO RETURN
17h15 - 17h45 Still SQUARE
16h30 - 17h00 WITCHES
15h45 - 16h15 DEMON EYES
15h00 - 15h30 ROYAL BUBBLE ORCHESTRA

(*) Ces horaires ne sont donnés qu'à titre indicatif pour la mise en place du festival !

Le myspace du festival: http://www.myspace.com/paris_metal_france_fest

samedi, octobre 13, 2007

Interview Patrick Bonnifet (Steel Angel)


Interview réalisée par shreut et Duby le 08/10/2007.

Q: Bonjour Patrick, merci de répondre à ces quelques questions. Quand et comment as-tu commencé à pratiquer la guitare?
R: J'avais à peu près 13 ans quand ma soeur m'a offert une guitare electrique a piles avec 4 cordes. De là j'ai découvert la musique et je passais déjà de longs moments face à l'instrument même si je n'y connaissais rien. C'était plutôt une occupation mais je ne me suis jamais forcé à prendre une guitare en main.


Q: Quelles étaient tes premières influences?
R: J'ai un frère et une soeur plus agés de trois ou quatre ans, alors mes influences ont été guidées par leurs gouts musicaux. Tous les jours, j'écoutais Deep Purple, Slade, Pink Floyd et la pop du début des années 70.


Q: Te souviens-tu de ton tout premier groupe?
R: Mon premier groupe était comme pour de nombreux musiciens, constitué de copains de lycée, à savoir un batteur et deux guitaristes. A cette époque, on ne voyait pas trop la necessité d'avoir un bassiste. Nous ne faisions bien sûr uniquement que des reprises: Status Quo, Deep Purple, Led Zep ...


Q: Comment se sont rencontrés les musiciens de Steel Angel?
R: J'ai rencontré Jean-Paul, le bassiste, en intégrant le groupe (rock) dans lequel il jouait, et nous avons très vite compris que ça manquait de rythme. En fait nous avions les memes envies de faire du hard. Ensuite il m'a fait rencontré Freddy, le batteur, qu'il connaissait depuis un moment . Nous sommes restés un long moment à trois et à cette époque, je connaissais High Power et leur soliste Eric qui travaillait avec Michel, notre futur guitariste. Eric me disait depuis un moment que l'on devrait jouer avec ce musicien. Dès son arrivée, Michel a transformé le groupe grace à sa technique qui était bien superieure à la mienne. Il ne nous manquait plus qu'un chanteur, et là aussi, nous avons eu la chance que Michel connaisse Patrice qui devint par la suite, notre chanteur.


Q: D'où vient le nom du groupe?
R: A Bordeaux, il y avait une tradition qui faisait qu'une grande partie des groupes locaux avaient leur nom qui commencaient par S T .(Standarts, Stilletos, Strychnine, Sto, Stalag, Stand By...) nous, c'est un pur hazard . C'est Michel et Pat qui ont trouvé ce nom, et nous l'avons tous adopté. C'est commun aujourd'hui mais à l'époque, ça sonnait bien, et plus tard on s'apercevra que le nom correspondait à l'image que l'on donnait sur scène: moitié ange, moitié heavy...




Q: A vos débuts, on vous a beaucoup rapproché musicalement d' High Power? Quels rapports entreteniez-vous avec eux?
R: Ca c'est une grande question. Il y avait une légère tension entre Patrick Malbos le chanteur d' High Power et Michel, notre guitariste. En fait, ils ne se connaissaient pas mais ne s'appréciaient pas trop: c'est comme ça... J'étais le voisin et copain de Patrick et nous nous entendions trés bien tous les deux. J'ai vécu des situations assez sympas avec lui... Par exemple, il y avait une légère ressemblance physique entre lui et moi et à la fin des concerts, les fans s'adressaient à moi croyant parler à Patrick et inversement. Je dois ajouter que High Power est le meilleur groupe francais que j'ai vu sur scene. J'ai été, comme beaucoup, marqué par la disparition de Jojo, leur batteur, et de Patrick, bien sûr. Le jour de son enterrement, quand je suis arrivé devant l'église, il y avait un nombre important de fans, et du fait de notre ressemblance, les gens m'ont regardé avec insistance, ce qui m'a troublé. Je garderai un tres bon souvenir amical et nostalgique de ce groupe.


Q: Vous participez vite à la compilation French Connection, comment aviez-vous été selectionnés?
R: Tout est venu d'une série d'évènements: d'abord, notre manager (Philippe Geneste, batteur d' Over Soul) est allé à Paris avec une démo de trois titres que nous venions d'enregistrer . Il est entré par hasard dans le magasin "Remi musique", et l'a fait écouter . Remy l'a donné à un journaliste d'Enfer Magazine, Chritian Vinot, qui a fait une tres bonne critique dans le mensuel. De là, la compilation et le premier album se sont très vite enchainés.


Q: Puis c'est la signature chez Devil's, que penses-tu de cette maison de disques?
R: A ce moment là, et à l'age que nous avions, nous étions tres contents d'être signés par une maison de disque. Devil's Record avait déjà signé d'autres groupes francais, plus connus que nous. En intégrant ce label, nous avions l'impression de mettre un pied dans la famille...
On peut dire bien des choses sur ce label, mais il aura permis à des groupes comme nous de se faire connaitre en France et au delà des frontières. Nous, musiciens, étions occupés par les problèmes de composition, de matériel...tout ce qui était contrat, argent, promotion etc...je ne m'en occupais pas. Ce serait différent aujourd'hui...


Q: Aviez-vous fait des démos avant l'enregistrement de l'album?
R: Oui, une seule de trois morceaux qui est recherchée aujourd'hui. Il y a deux morceaux inédits dont un, assez lourd, qui s'appelle "Spread your metal wings" (genre "Neon Night" d' Accept) que j'aimais beaucoup. Je ne sais plus pour qu'elle raison il ne figure pas sur l'album !!!


Q: Sur le premier album, le style du groupe est très fouillé, à tel point qu'il serait facile de faire plusieurs morceaux en un seul, qu'en penses-tu? Et comment se passait le travail de composition au sein du groupe?
R: Chaque groupe a une facon particulière de travailler. Chez nous, Michel ou moi amenions un projet de morceau, déjà bien avancé, et tout le groupe travaillait dessus. Ca, c'était pour la musique. Pat se chargeait de trouver la mélodie, et travaillait un texte en anglais qu'il nous soumettait ensuite.
Nos morceaux ont souvent la même trame: intro couplet refrain et surtout break . C'est sur ces passages que nous passions le plus de temps. C'est aussi sur scène le moment que nous préférions. Apres le break venait le solo et la fin.




Q: La pochette de ce premier album est superbe, qui s'en était chargé?
R: C'est le frère du copain qui faisait nos éclairages, un photographe, qui a eu l'idée de construire cet ange, et qui l'a photographié sous différentes lumières. Il est malheureusement décédé...


Q: Quelles ont été les répercutions de cet album en France et à l'étranger?
R: Le premier nous a permis de nous faire connaitre, surtout aprés la critique d' Enfer magazine, les gens étaient impatients de nous écouter . J'ai reçu des lettres d' Europe centrale, du Connecticut, d' Angleterre ...c'est valorisant que les gens apprécient et reconnaissent ton travail. Chaque album a été vendu à environ sept mille exemplaires. Je ne sais pas quoi penser de ces chiffres. Ce qui était important pour nous à cette époque c'était les concerts.


Q: Justement, comment se passaient vos concerts, c'était apparemment le point fort de Steel Angel...
R: C'est vraiment ce que j'aimais le plus.
Il y a deux sortes de concert: quand vous passez en première partie et quand vous passez en tete d'affiche. Il y a une différence, si vous passez en première partie, vous ne jouez pas longtemps, vous n'avez pas de place, évidemment le son est moins bon que celui du groupe qui passe apres etc...nous avons connu les deux.
Nous avions des tenues assez travaillées, notre manager qui aimait les Etats-Unis nous influençait pour que nous ayons ce look qui était à la mode (à ce moment-là) je pense qu'il y avait pas mal d'énergie sur scène, et pendant les morceaux lourds, nous jouions beaucoup sur les poses, les attitudes.
Chaque concert est différent et a sa propre ambiance. Bizarement c'est en dehors de Bordeaux que nous avons fait nos meilleures prestations. Nous n'aimions pas jouer chez nous. Le public, quand il vous a vu une fois, est moins surpris la seconde fois.



Q: Comparé à certains autres groupes français, il me semble que vous avez eu peu de soutien de la part de la presse spécialisée, qu'en penses-tu?
R: Il y a plusieurs raisons à cela: d'abord, nous n'étions pas parisiens et ça, c'était vraiment le plus gros handicap. Ensuite si les journalistes se tournaient vers la province, il y avait High Power qui occupait la place avant nous. Et il fallait des moyens que nous n'avions pas pour se faire connaitre encore plus. La production de nos albums n'a pas été fameuse. Je suis sur que si nous avions le son de l'album de Fisc, les retombées auraient été plus importantes.


Q: Je crois savoir que Steel Angel bénéficiait par contre d'un soutien assez étonnant en la personne du tennisman Haïtien Ronald Agénor. Comment aviez-vous fait sa rencontre? Et comment vous aidait-il?
R: Ronald était copain avec notre manager. Doué au tennis (c'est le seul joueur à avoir mis 6/0 à Lendl dans un set à Roland-Garros), il l'était également à la guitare. J'ai passé de longs moments avec lui dans notre local et il était doué, c'est certain. Quand il a vu que pour notre deuxième album, il nous manquait de l'argent, il n'a pas hésité à nous financer celui-ci.



Q: Pour le second album vous signez chez Syndey. Pourquoi avoir changé de maison de disques?
R: C'est notre manager qui s'est occupé de celà. Je ne sais plus les raisons de ce changement.


Q: Ce second opus est plus mélodique avec des constructions de morceaux plus "conventionnelles". Qu'en penses-tu et pourquoi un tel choix? comment s'est passé l'enregistrement de ce LP?
R: Je trouve le deuxième album vraiment différent du premier. Personnellement je trouve le deuxième moins "homogène" que le premier. Au moins il y en a pour tous les gouts... Quel dommage d'avoir un tel son. Nous étions partis à Paris avec l'idée que l'on aurait un son correct, hélas ça n'a pas été le cas. Il faut souvent que dans les productions francaises, le son soit enrobé de reverb ...c'est vrai que les ingenieurs du son francais découvraient ce style de musique. Avant Trust, il n'y a jamais eu de son saturé enregistré ou alors c'était des ingés étrangers qui enregistraient.


Q: En 1986 vous participez au Sun festival dans les arènes de Bayonne. Te souviens-tu de ce concert? Il me semble que votre prestation a été filmée, non?
R: Malgre le son pourri, le micro de la sono qui devait repiquer mon ampli avait été placé devant une enceinte vide et j'ai joué la moitié du concert sans retour en facade et sur scène,c'est notre meilleur souvenir. De nombreux fans avaient fait le déplacement et il y a eu une ambiance incroyable. Le concert a effectivement été filmé et je crois que des personnes sont en train de faire un montage et il sera peut-être visible bientot. Tres bon souvenir de nos rapports avec les autres groupes et en particulier Josuha avec qui nous rejouions quinze jours plus tard a Albi.



Q: La suite de l'histoire de Steel Angel est un peu floue, que s'est-il passé? Je crois que tu as quitté le groupe vers 1987?
R: J'ai annoncé mon départ au groupe a l'issue d'un concert que nous faisions a Agen. Le groupe m'a trouvé un remplacant et il ont fait quelques jours apres un concert a la Locomotive à Paris. C'est un de mes regrets de n'avoir pas jouer ce jour là, mais ma décision était prise. A l'issue de celui-ci le groupe s'est arrété.


Q: Qu'as-tu fait ensuite?

R: Coté musique, rien du tout, j'ai compensé par le sport. J'ai également fait trois enfants...pour la relève...


Q: As-tu gardé des liens avec les anciens membres du groupe? Sais-tu ce qu'ils sont devenus?
R: A part Freddy le batteur qui je crois est devenu moniteur d'escalade, je les ai tous revus. Coté musique, ils ont tous arreté sauf notre manager, Philippe qui était le batteur d'Over Soul et qui dirige maintenant l'organisation Bad Concert sur Bordeaux.


Q: Et toi, que fais-tu maintenant? Joues-tu toujours de la musique? Quels sont tes gouts musicaux aujourd'hui?
R: J'ai acheté à mon fils une guitare électrique il y a deux ans et bien sur le virus m'a repris. Je me suis acheté en début d' été un petit studio 8 pistes avec lequel j'ai enregistré sept morceaux (compos et reprises), depuis j'ai acheté un 24 pistes et un synthé mais je passe plus de temps à comprendre l'utilisation du matériel que de composer de nouveaux morceaux. J'ai découvert le heavy symphonique surtout Stratovarius, Edguy... etc c'est vers ce style que je compte me diriger. En fait j'aime tout ce qui est mélodique. J'ai eu un faible pour Hammerfall que j'ai vu deux fois en concert. J'ai discuté avec le chanteur et le soliste, ce sont de très bons musiciens et leurs compos si elles paraissent classiques sont tres bien faites. J'écoute aussi de la musique classique .


Q: Les 2 albums de Steel Angel sont devenus aujourd'hui "cultes" et se vendent à des prix parfois exhorbitants sur internet, qu'en penses-tu?
R: Je ne comprends pas...arrivent-ils à se vendre à ces prix, je ne sais pas. En tout cas c'est surprenant de voir cet engoument pour les groupes hard des années 80.


Q: Il existe une réédition CD pirate faite en Grèce des 2 Steel Angel, est-il envisageable que voit le jour une vraie réédition faite avec votre accord et avec pourquoi pas quelques inédits?
R: Je ne pense pas, les bandes doivent être difficile à retrouver mais on ne sait jamais...


Q: Que penses-tu des reformations actuelles de groupes comme ADX, Blaspheme ou Demon Eyes? Pourrait-on voir un jour une reformation de Steel Angel même pour un unique concert (comme Square)?
R: Non c'est impossible, il y a trop de problèmes à régler pour remonter le groupe. Les autres groupes qui se reforment n'ont sans doute jamais totalement délaissé les instruments. C'est tres bien de pouvoir le faire, j'aurais aimé mais on ne peut pas tout faire.


Q: Enfin, quels sont tes meilleurs souvenirs de cette épopée?
R: Le jour ou j'ai vu mon disque en vente dans les bacs et un mois après quand le patron du plus grand magasin de disques de bordeaux nous a fait voir les classements des ventes. Nous nous trouvions en tres bonne position, et là ça fait quelque chose. Et d'un point de vue général sur cette époque, il y avait a Bordeaux un nombre incroyable de groupes et à chaque concert, nous nous retrouvions tous dans une bonne ambiance. Dans toutes les caves, il y avait un groupe qui répétait. Et le sommum fut la première fête de la musique. Là, c'était incoyable de voir Noir Désir (avec qui j'avais joué quelques temps) cotoyer High Power et Partenaire Particulier jouant dans la meme rue! Maintenant l'esprit de cette fête a complètement disparu...


Q: Je te laisse le mot de la fin...
R: Nous avons eu la possibilité de faire quelques pas dans ce milieu très fermé. La mode actuelle est à la nostalgie de ces groupes des années 80, c'est peut-être qu'il y avait quelque chose de positif, de créatif dans notre musique. Avec toutes les émissions de télé-réalité ou l'on vous propulse star sans que vous n'ayez jamais rien fait, il y a un manque certain de créativite. Le public est pourtant demandeur. Il n'a pas d'autre choix que se tourner vers le passé. On le voit dans tous les styles de musique, l'été sur les plages, il n'y a que des morceaux anciens, rétros pour certains. J'ai donc repris ma guitare et peut-etre que l'inspiration reviendra...


mercredi, octobre 10, 2007

"Hard Rock" par Christian Eudeline (livre)

Auto-proclamé "premier ouvrage en français sur le Hard rock" (c'est oublier un peu vite les livres d'Hervé Picart au milieu des années 80 ou le récent bouquin de Denis Protat), voici un nouveau livre sur l'histoire de notre musique préférée. Bonne nouvelle me direz-vous, belle présentation, chouette iconographie et pour ne rien gacher il y a même quelques pages sur les groupes français!

Que demander de plus? Ben....un peu de rigueur, bordel!!!!

Les deux pages traitant du hard rock français des années 80 (je ne parlerai que de ces pages, n'ayant pas encore lu le reste de l'ouvrage) sont pleines de bourdes: "Patrick" Diamond qui arrive dans H-Bomb pour l'album Attaque, Zouille qui a la même voix que Balavoine (le cas Sortilège, unanimement reconnu comme étant le meilleur groupe de heavy metal français des 80's, étant reglé en 3 lignes), Christophe Aubert obligé de jouer avec Hallyday pour "survivre" après le split de Warning (le pauvre, il doit se retourner dans sa tombe) et le summum, vous l'ignoriez surement: Vulcain n'a fait qu'un album pendant ses 20 ans de carrière et il s'appelle L' Agression! (tiens, ça me dit quelque chose...). Ne cherchez pas dans votre discothèque, vous ne l'avez pas celui-là!!

Enfin, l'intention était louable mais le résultat n'est rien que du foutage de gueule, un minimum de recherches ou de relecture aurait surement corrigé ces fautes qui sont impardonables dans un livre qui se veut sérieux!

Quand je pense au bouquin sur le hard rock français de Christophe Bailet qui ne trouve aucun éditeur en France....au fait, y-a-t-il des éditeurs dans le coin????

lundi, octobre 08, 2007

France Metal Museum




Complément indispensable de ce blog pour les 3 ou 4 qui ne viennent pas ici que pour télécharger gratuitement (à ce propos j'ai ouï dire que certains se permettaient même de revendre ce qu'il viennent prendre ici...sans dire merci bien entendu!), bref, voilà enfin LE site (concocté par notre ami Duby) sur les groupes de hard et de heavy français des années 80 avec biographies, discographies, témoignages, interviews etc..


Tears - Demo 2 titres (1990)




Rarissime et inédite démo des très controversés TEARS! Souvenez vous... Charisme ravageur, mise au point fédératrice!
C'était la fin des années 80, les soirées sleaze, le règne du glam, sex drugs and rock n'roll, trop cool quoi!!!!
La démo dont sont tirés ces 2 extraits avait été faite pour Jaimie Stewart, alors bassiste de The Cult, qui devait produire l'album de Tears. Celui-ci ne verra malheureusement jamais le jour et c' est bien dommage vu l'indéniable qualité de ces 2 morceaux! Régalez-vous!!!!!

01 titre inconnu
02 titre inconnu


http://rapidshare.com/files/61154690/TeArS90.rar

samedi, octobre 06, 2007

Jumper Lace - Living road (video)





JUMPER LACE
JUMPER LACE "Living road" - kewego

JUMPER LACE "Living road" - kewego
Produit en 1990 par FR3 Aquitaine, filmée sur TV. Un morceau présent sur l'album mais en version légèrement différente. Mix blues'n'lace et living road.... rare


Merci à Chris Chambers!!!

lundi, septembre 24, 2007

Wanted!!!!

Voici une petite liste de groupes dont nous recherchons des enregistrements:

-PYROMANIA (Alsace)
-PHANTOM LORD (Bordeaux)
-HALF TRACK (Lorraine)
-CHIEN JAUNE (Paris)
-OENIX (Paris)
-STRATEGE (Paris)
-FELINE (Thonon-les-Bains)
-STRATOS (pré-Warning)
-LADY DEMONIAK (ex-Wrathchild, Banlieue parisienne)
-POLER GEIST (Lyon)

Si vous avez ça dans vos cartons, contactez-nous!!!

D'autre part, quelqu'un se souvient-il du nom d'un groupe qui avait un morceau intitulé "Heavy pas mort" vers le milieu des années 80?
"Heavy pas mort,
La preuve est là,
Heavy pas mort,
Tu l'entendras..."


(tout un programme, n'est-ce pas?)

samedi, septembre 15, 2007

Lynx - Demo (1985)



Groupe de Hard FM originaire de la région parisienne formé autour de Renaud de Swarte (auparavant batteur chez Demon Eyes et actuellement au micro des excellents KRAGENS) et du guitariste Jimmy Leclere (ex TANKER - avis de recherche: si quelqu'un a du Tanker...).
Le bassiste Denis Malek fait aussi parti de Kragens maintenant. (http://www.kragens.com/ )



Renaud "de Swarte" (alias Espeche): voc.
Jimmy Leclere: guit.
Chris St-Gilles: guit, keyboards
Denis Malek: bass
Michel Petry: drums

01 L' Amour en Noir
02 En Voyant
03 Oublier
04 Il Faut y Croire

http://rapidshare.com/files/55903490/Lynxde85.rar

lundi, septembre 03, 2007

Singles part X: Alpheratz, Angel Crash, Calamine, Permafrost, Predator & Thunder.



ALPHERATZ - Love Murder (Rouen, 1987)



Groupe formé à Rouen en 1980 autour du guitariste Didier Bruel.
On retrouvait dans la toute 1ère formation d'ALPHERATZ (1980-1983) 3 musiciens (dont la chanteuse Cécile Hebert) qui joueront ensuite dans Thunder (voir plus bas).
En 1984 Didier reprend le chant et quelques années plus tard le groupe réussit enfin à sortir cet excellent simple de hard mélodique. Malheureusement le groupe ne fera jamais d'album et splittera en 1989 après une belle et longue aventure et de nombreux concerts.
A noter que le groupe a fait un passage télé sur Fr3 Normandie (dans "Rocking Chair") suite à ce 45t, si quelqu'un a ça dans ses cartons....

Dider Bruel: guit., voc.
Robert Le Lievre: guit.
Serge Tsenkoff: bass
Thierry Deuley: drums

01 Love Murder
02 By my Side


ANGEL CRASH - Satan (1984) RE-UPLOAD



Originaires de Sarreguemines. Une voix gueularde, des guitares qui crachent, un hymne à Satan, que demander de plus? Voici avec celui de Damocles le meilleur 45t de heavy metal de tous les temps :-))

Geoffroy Muller: voc.
Albert Quirin: guitars
Patrick Aug: guitars
Jean-Pierre Maillot: bass
Jean-Paul Pax: drums

01 Satan
02 Planète Espoir


CALAMINE - La Dame en Noir (Vitry-le-François, 1984)


Groupe originaire de Vitry-le-François qui propose un hard-rock mélodique de très bonne facture.

Philippe Chauveau: bass, voc.
Jean-Pierre Humbert: guitars
Éric Paillet: drums
Gérard Cappagli: guitars

01 La Dame en Noir
02 L' Adolescent


PERMAFROST - Petit Bonhomme ( ?, 1991)



Pas d'infos sur Permafrost pour l'instant...

Sylvain Callet: voc.
Patrice Besseyre: lead guit.
François Belliard: guit.
Florent Lecourt: drums
Raynald Cordonnier: bass
Jacky: keyboards

01 Petit Bonhomme
02 Pas ça la Vie


PREDATOR - Cauchemars (Lyon, 1984)



Groupe de Lyon formé en 1980 et qui a laissé des souvenirs impérissables à l'ami Lemmymania ;-).

Bruno Cami: voc.
Pascal Giraud: guit.
Patrice Iafrate: guit.
Jean-Marc Boyer: drums
Franck Bonardel: bass

01 Cauchemars
02 Le Droit des Démons


THUNDER - Fight For Success (Rouen, 1985)



Formé vers 1984 à Rouen. La chanteuse quittera le groupe vers 1987.
45t très rare (au point que certains ont douté de son existence!!) produit avec les moyens du bord mais excellent, à découvrir!!
A noter parmi les personnes remerciées sur le 45t, le groupe Marienthal.


Alain Ben Bareck: drums
Cécile Hébert: voc.
Bruno Le Tallec: bass
Fabrice Ben Bareck: guit.
Philippe Crocq: guit.

01 Fight for Success
02 Today's Night

Merci à volumenbrutal, kaiuss et Didier.

SI VOUS AVEZ DES INFOS SUR TOUS CES GROUPES, N'HESITEZ PAS A NOUS EN FAIRE PROFITER!!!!

http://rapidshare.com/files/53774488/80sFM45tX.rar

mardi, août 21, 2007

SERVICE COMPRIS - Watch your blood - Demo 84


Nouvel hommage à Fabien Gervaise avec cette demo de Service Compris datant de 1984, par la suite le groupe changera son nom en Jinx. Dix morceaux de Hard/Heavy de bonne facture avec en prime une cover d'accept "Princess of the dawn".


watch your blood



dimanche, août 05, 2007

WITCHES première époque




Ca fait un petit moment que je n'ai rien mis à disposition sur ce blog, il est temps!!! Pour le retour de Witches sur la scène metal (le groupe s'est récemment reformé et doit normalement jouer en janvier 2008 à Paris) j'ai choisi de poster des enregistrements de la première mouture du groupe, à l'époque où Witches était composé de 3 filles et d'Alex d'Agressor à la batterie. Avec ce line-up Witches a enregistré 2 demos, "Silly symphony" en 1988 et "Aggressive soap" en 1989 cette dernière étant une demo-rehearsal. J'ai aussi uploadé 3 concerts de l'époque, Paris et Marseille en 88 et Miramas en 89.

Par la suite au début des 90's Sybille (guitare) partira sur Paris continuer l'aventure pendant que 2 autres filles essaieront de continuer sous le nom de Loreleï en faisant notamment quelques concerts en 1ère partie d'Autopsy sur la tournée française de ricains en 1990. Witches enregistrera 2 autres demos, "Lost of precious" en 1991 et "Wind of time" en 1993, un album "3.4.1." en 1994 (un des meilleurs albums thrash jamais sorti en France, si ce n'est le meilleur!) et une autre demo "Mort-né" enregistrée en juin 1996 mais sortie en 1997 seulement. Le groupe splittera peu de temps après pour faire un come-back de nos jours donc.....à suivre.

Silly symphony (1988)

1.Lycanthropy (intro) / Lessive agressive
2.Fight till the beginning of the end
3.Moment of distraction for deep sleepers
4.Pool of running blood

Silly Symphony


Agressive soap (1989)

1.Intro / Thrashing witches
2.Silly symphony
3.Baby's rebelion
4.Pool of running blood
5.Lycanthropy / Lessive agressive
6.In the name of god
7.Moment of distraction for deep sleepers
8.The strange end of the fight of the beginning

Agressive Soap



Live à Paris, Massive Mosh Festival 11-06-88

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Massive Mosh


Je n'ai pas eu le temps de chercher les titres mais c'est facilement trouvable car ce sont ni plus ni moins que les morceaux de la demo! J'étais à ce festival mais à cause de l'organisation à la française (et oui y'a 20 ans c'était déjà la merde et ç'à c'est pas arrangé depuis) qui consiste à faire jouer les groupes avant de commencer à faire entrer le public j'ai évidemment raté Witches, y'avait probablememnt un problème de son pour le chant car on n'entend presque pas Sybille!


Live à Marseille, Cavernous Mosh Festival 26-11-88

1.Lessive agressive
2.Silly symphony
3.Thrashing witches
4.In the name of god
5.Fight till the beginning of the end
6.Pool of running blood
7.Moment of distraction for deep sleepers
8.Baby's rebelion

Cavernous Mosh

Live à Miramas 20-05-89

1.Thrashing witches
2.Baby's rebelion
3.In the name of god
4.Moment of distraction for deep sleepers
5.Silly symphony
6.Lycanthropy / Lessive agressive
7.Pool of running blood
8.Sesame street

Miramas


Je recherche désespérément l'enregistrement du tout 1er concert de Witches à Marseille, l'Arsenal des galères le 3 octobre 87, j'y étais et j'aimerai vraiment ré-écouter ce show qui fût assez mémorable! Si quelqu'un peut uploader ça sera vraiment bienvenu!